Dans cet article, vous trouverez 10 façons d’apprendre autrement grâce au numérique, permettant ainsi une innovation dans l’éducation.
Le concept de la classe inversée permet à l’étudiant en question de s’approprier le cours en amont, et ainsi, l’approfondir en classe. L’objectif de cette méthode est de faciliter l’accès aux ressources pédagogiques via les espaces numériques de travail (textes, images, Powerpoints, synthèses de cours, etc.) afin que les élèves travaillent leurs cours chez eux. La pédagogie inversée permet ainsi au professeur de ne pas ressasser un cours qui aurait dû être assimilé, mais de lui faciliter l’explication, les notions étant déjà apprises. En effet, grâce à cela, l’enseignant répond aux questions posées, et établie des mises en commun de productions, organise des échanges et des débats.
Oui, les amphis aussi s’y mettent ! L’ère du numérique se propage en effet jusqu’en salles amphithéâtres avec pour seul mot d’ordre : l’interactivité. Dans plusieurs universités telles que l’UPMC, Strasbourg, Bretagne-Sud ou encore les écoles d’ingénieurs Polytechniques Sophia-Antipolis expérimentent les boîtiers électroniques. En effet, ceux-ci permettent aux étudiants de montrer si les notions sont acquises et bien assimilées. De plus, des enseignants utilisent la méthode du buzz groupe. Cela consiste en un travail en équipe sur une question précise posée, qui a pour but d’amener à la discussion collective.
Une autre façon d’apprendre différemment : les Fablabs. Ces laboratoires, spécialement conçus pour les étudiants leur permettent de réaliser des objets et autres prototypes avec un matériel de pointe. Ces laboratoires, mis à la disposition des étudiants sont utilisés dans le cadre de leurs cours ou bien, afin de mener des projets plus personnels. Cette méthode plus « manuelle » a pour objectif d’éveiller leur créativité et augmente également leur implication. Cette nouvelle forme d’apprentissage est de plus en plus mise sur le devant de la scène et se développe dans de nombreux établissements de l’enseignement supérieur.
Fini les amphis et salles de TD traditionnelles ! Désormais, l’ère des Learning labs est au goût du jour. Ces nouveaux espaces, plus ouverts, modulables et adaptés aux travaux de groupes font aujourd’hui leur apparition dans les écoles et universités. Parmi celles-ci, on peut citer des écoles reconnues telles que l’EM Lyon ou encore Centrale. Leur particularité ? Elles possèdent des outils pédagogiques différents des autres. En effet, elles sont équipées de murs écritoires où chaque élève peut y inscrire son idée lors de séances de brainstorming. De plus, des post-it électrostatiques sont affichés puis déplacés au gré de l’avancement de la réflexion. Puis, bien entendu, de nombreux ordinateurs, tablettes et autres écrans tactiles connectés reliés à un vidéoprojecteur, suscitant échanges et interactivité entre enseignants et élèves.
Cette méthode d’innovation, fondée sur une approche pluridisciplinaire, consiste à apporter une réponse réalisable et viable aux attentes des utilisateurs. Ici, les étudiants travaillent en équipes mixtes sur des projets divers tels que la conception d’un meuble de salle de bain pour les seniors ou bien même une caméra infrarouge pour faciliter le travail des pompiers. Cette pédagogie est basée sur la concrétisation, et non plus sur le fait de se contenter d’avoir des idées.
Et si vous pouviez suivre le cours d’un enseignant qui se situe à l’autre bout du continent ? C’est désormais possible, avec les salles de télé présence immersives ! Être en cours sans y être, comment ? Grâce à des outils de partage de documents en direct et à des interfaces tactiles. Ce système permet de suivre un cours dans une ville voisine, tout en ayant l’impression d’y être physiquement. L’EM et Centrale de Lyon en ont fait l’expérience, à l’aide d’un robot de télé présence, permettant aux personnes hospitalisées de ne pas perdre de vue leur scolarité.
Twitter en classe. Avez-vous déjà essayé ? De plus en plus d’enseignants du secondaire, mais aussi du supérieur expérimentent Twitter en classe. Que ce soit en postant des questions en direct ou en se servant d’un hashtag commun à l’université, de nombreux enseignants se servent de ce système pour rendre leur cours plus attractif, mais surtout interactif avec les élèves. Les élèves témoignent et disent que les cours deviennent ainsi plus collaboratifs.
Grâce à des casques de réalité virtuelle, plus besoin de se déplacer ! En effet, Audencia propose une visite du campus pour les étudiants étrangers du monde entier. De nombreuses écoles et universités commencent à s’y intéresser. De plus, le projet Virtualteach du centre de recherche Clarté propose, lui, de nouvelles pratiques pédagogiques. Celui-ci propose de visualiser des figures géométriques ou bien des environnements professionnels. La réalité virtuelle permet donc d’explorer de nouvelles façons d’apprendre et de travailler sur la mémoire kinesthésique, celle du ressenti. De plus, elle est un outil très attractif pour les élèves.
Et si on apprenait en jouant ? Le jeu n’est plus seulement un moyen de se divertir. Désormais, il fait partie intégrante de notre quotidien pédagogique. Les jeux vidéo font en effet leur entrée dans le monde de l’enseignement supérieur. Les Serious games permettent de “contextualiser les enseignements théoriques avec des cas concrets”, affirme le chercheur Julien Alvarez. Certaines écoles telles que l’École des Mines de Saint-Etienne a recours à des jeux spécialement conçus dans le cadre de l’éducation. En effet, celle-ci a conçu un jeu permettant de reproduire les situations d’entretien d’embauche et d’entretien annuel d’évaluation. Grenoble École de Management a elle créé un laboratoire entièrement conçu aux serious games.
Les facultés de médecine de Paris, Angers ou Brest ont leur centre de stimulation de santé. En effet, partout en France, ces centres de stimulation se développent permettant aux élèves de s’entraîner à perfuser, intuber ou même réanimer un mannequin avant d’exercer ces gestes sur de véritables patients. L’université de Nantes, elle, est dotée de matériel haut de gamme. Elle propose ainsi des formations dans lesquelles l’apprentissage se fait sur des stimulateurs informatiques.